octobre 2013
978-2-8097-0946-9
23,00 €
480 pages
« Une grandiose réflexion sur l’illusion et la vérité – ce que peut la littérature, la culture, face à la catastrophe« Livres Hebdo
Adieu, mon livre ! Tout comme les yeux de celui qui doit mourir, les yeux qui ont créé doivent aussi se fermer (T.S. Eliot).
Retiré dans sa résidence, un romancier vieillissant affronte avec un ami d’enfance sa propre disparition face à la destruction possible d’un monde auquel il appartient. Chôkô Kogito entreprend ainsi l’écriture d’un nouveau roman « à l’intérieur même de ma vie ». Dans cette maison propice à l’échange de vues et à la méditation, le romancier et ses invités parlent des ans qui s’accumulent, commentent ces compagnons de vie que sont Mishima et le poète T.S. Eliot, convoquent Céline, Beckett et Dostoïevski dans des digressions au cours desquelles s’échafaudent des théories romanesques aussi bien que politiques.
« Je veux seulement tenter de réfléchir à la façon dont, en tant qu’écrivain, il m’est possible de vivre la fin de ma longue vie alors que je me trouve confronté à une grande catastrophe » (entretien avec Philippe Forest, La nrf – Du Japon). Ainsi s’écrit devant nous un roman surgi de l’inquiétude, de la possibilité de vivre poétiquement dans cette « Terre vaine » que prophétise le poète, sans cesse menacée, et dont la catastrophe de Fukushima est, pour l’écrivain, un signe prémonitoire.