ISHIKAWA Jun
Encore fort mal connu dans les pays occidentaux, Ishikawa Jun occupe pourtant par la qualité de son œuvre une place de choix dans la littérature japonaise moderne. Né en 1899, il bénéficie d’une solide éducation traditionnelle qui lui permet de fréquenter avec profit les classiques chinois et japonais. A l’université, il poursuit des études de littérature française, passionné par Anatole France, puis par Claudel et Gide dont il traduira Les Caves du Vatican. Malgré son intérêt manifeste pour les lettres, il ne fait ses véritables débuts d’écrivain que tardivement, se révélant avec Fugen (Le Boddhisattva de la grande merci) qui obtient le prix Akutagawa en 1937. Vient l’après-guerre : son imagination et ses dons stylistiques éclatent dans une série de superbes nouvelles, en particulier Taka (Le Faucon, 1953) et Shion monogatari (Les Asters, 1956). Parmi ses œuvres récentes, il faut évidemment mentionner Kyofuki (La Chronique du vent fou), le grand roman qu’il termine en 1980 après y avoir consacré une dizaine d ‘années. Ishikawa Jun s’est éteint en 1987.Son style, ainsi que son imagination, dont la fertilité ne s’est jamais démentie, le placent parmi les plus grands prosateurs du Japon contemporain.