LEWIS Norman
L’auteur gallois Norman Lewis (1908-2003) était un auteur plébiscité par ses pairs et Graham Green n’a eu aucune hésitation en le désignant comme l’un des meilleurs romanciers du siècle. Grand voyageur, il a sillonné la planète dès 1930 : Espagne, Afrique où il fut militaire pendant la Seconde Guerre Mondiale, Italie, Sicile, Indochine en 1951, Birmanie, Amérique Latine et Indonésie comme en témoigne son oeuvre. Il suffit de regarder sa bibliographie pour s’en convaincre.Il fut un des premiers à témoigner de la disparition des cultures tribales indigènes, à nous décrire l’apparition d’une nouvelle forme de banditisme et de profiteurs. En 1968, voyageant au Brésil en compagnie du photographe Mac Cullin, il a relaté les atrocités commises contre les indigènes par le propre service de protection indien du gouvernement. Il fut un témoin privilégié de la Guerre Froide et tout en condamnant le régime totalitaire russe, il fustige l’idiotie de la politique étrangère américaine en lutte contre l’extension du communisme (Vietnam, Cuba, etc…).En 1949, Norman Lewis part pour l’Indochine. Son périple le mènera de Saigon jusqu’à l’extrême Nord du Laos en passant par les plateaux vietnamiens habités par les Mois. (La Nuit du dragon).Au début des années 50, l’auteur jette un regard amusé mais aussi amical sur les balbutiements de la Birmanie nouvellement indépendante , à une époque où le gouvernement ne contrôle guère plus que le centre ville de Rangoon et son aéroport ainsi que quelques garnisons militaires (Terre d’or, voyages en Birmanie).