L’écrivain sud-coréen Hwang Sok-yong a reçu lundi le prix Emile Guimet de littérature asiatique 2018 pour son roman «Au soleil couchant» publié chez Picquier.
Le prix Emile Guimet a été créé l’année dernière par le Musée national des arts asiatiques-Guimet dans le but de mieux faire connaître la littérature asiatique en France. Auparavant, le prix Femina étranger était le seul prix littéraire français attribué à des ouvrages étrangers.
Il sélectionne le récipiendaire parmi les œuvres littéraires asiatiques contemporaines qui ont été publiées en France au cours de l’année écoulée.
«Au soleil couchant» a été traduit du coréen par Choi Mi-kyung et Jean-Noël Juttet avec le soutien de la fondation Daesan avant sa parution l’année dernière chez les éditions Philippe Picquier.
Ce roman, publié en Corée du Sud en 2015, met en lumière le passé et le présent de la société coréenne à travers un architecte sexagénaire renommé et un jeune comédien qui subsiste en enchaînant des petits boulots à côté.
Hwang, qui n’a pas pu participer à la cérémonie de remise des prix tenu lundi à Paris, a fait part de son «grand honneur» de recevoir ce prix attribué par le musée Guimet, lieu de rencontre entre les arts et culture asiatiques et le monde occidental fondé par Emile Guimet, qui était un grand amateur d’art oriental.
«Le passé des dernières générations a constitué le présent des jeunes générations comme conséquence (des choses réalisées antérieurement). Je pense que l’âge aide à regarder autour de manières plus calme, prudente et profonde plutôt qu’il n’apporte l’oubli et la tranquillité», a déclaré Hwang dans un message envoyé aux organisateurs.
«Peut-être, les lecteurs pourront me substituer à ce vieux gentilhomme (architecte dans le roman), moi qui remémore le passé. Or, il se donne aussi vers le présent. C’est parce que je suis en train d’écrire une histoire sur trois générations de cheminots qui se sont consacrés aux chemins de fer, symbole de la transition de la Corée vers le modernisme. Je m’emploie aussi à réaliser un grand projet, le « train de la paix » qui partira avec à son bord de nombreux artistes et intellectuels du monde dans un avenir proche», a-t-il ajouté.